S’il y a bien une chose qui change vraiment nos habitudes de vie, ce sont les règles : une fois qu’elles sont arrivées, on y a droit tous les mois, pendant deeeeeeees annééééées… Et alors que l’on en a déjà pour (assez !!) longtemps, on entend souvent dire que les règles arrivent de plus en plus tôt. Alors, vrai ou faux ? On a regardé ça de plus près pour vous. Pour bien commencer : les premières règles, d’où ça vient ? Les premières règles sont un moment charnière dans la puberté puisqu’elles marquent le début de la fertilité : il est désormais possible physiologiquement d’être enceinte. Elles apparaissent généralement après que les premiers poils soient apparus et que les seins aient commencé à pousser. Ce phénomène est dû à la hausse d’hormones sécrétées par l’hypophyse : le taux d’oestrogène devenant de plus en plus important, l’utérus ainsi que sa paroi vont grossir, et les premières règles vont arriver lors de l’écoulement de l’endomètre (si vous avez besoin d’un petit rappel sur les règles, n’hésitez pas à regarder par ici !!). À quel âge a-t-on ses premières règles ? Bien que l’on considère que les règles arrivent généralement entre 11 et 14 ans, il est important de se rappeler qu’il n’y a pas de règles concernant les règles (oui, ça semble bizarre dit comme ça !) : chaque personne est différente et a ses règles à des âges différents, la moyenne permet juste d’avoir un ordre d’idée de l’âge des premières règles. Mais qu’en est-il de cette moyenne justement ? La baisse générale de l’âge des premières règles : vrai ou faux ? Au fur et à mesure des siècles, l’âge moyen des premières règles a beaucoup baissé : alors qu’il était de 16 ans en 1759, il est descendu à 15 ans en 1850, puis à 13 ans en 1950. Et selon le dernier recensement de l’INED en 1994, l’âge moyen des premières règles est désormais de 12,6 ans. Il est donc vrai que nous avons nos règles de plus en plus tôt. Mais alors, à quoi est-ce dû ? Pourquoi la puberté arrive-t-elle de plus en plus tôt ? En général, on dit que la baisse de l’âge moyen des premières règles est due à l’alimentation et à des facteurs environnementaux. Mais que cela signifie-t-il vraiment ? En ce qui concerne l’alimentation, le changement des habitudes de consommation a entraîné une hausse du poids et de la masse graisseuse des jeunes filles. La conséquence est que la glande puritaire (en charge de la sécrétion des hormones) va en produire davantage. Résultat : la puberté est plus précoce. Par exemple, une étude (Revue Human Reproduction) a montré que les jeunes filles qui buvaient régulièrement des sodas avaient leurs règles plus jeunes. A l’inverse, comme le taux d'oestrogènes est lié au taux de masse graisseuse, les personnes qui ont un faible taux de graisse ont souvent leurs premières règles plus tardivement (Iran Public Health, 2013). C’est la raison pour laquelle les sportif·ves, qui ont une faible masse graisseuse en raison de leurs fortes dépenses énergétiques ont leurs règles moins jeunes ou font l’expérience de règles irrégulières. En ce qui concerne l’impact environnemental, on dit souvent que les perturbateurs endocriniens seraient une cause de la baisse de l’âge des premières règles. Si le lien n’a pas encore été établi, c’est probable car ils ont la particularité d’imiter les oestrogènes et autres hormones et seraient ainsi responsables d’une puberté plus précoce. Et encore plus étonnant, une étude a montré en 2013 (INSERM) que les personnes vivant dans le sud de la France avaient leur règles environ deux/trois mois plus tôt que ceux/celles vivant dans le nord. Toutefois, nous ne savons pas encore si cela est une conséquence directe de l’exposition au soleil ou bien liée à des modes de vie et d’alimentation. Affaire à suivre.... Mais après tout, l’âge des premières règles, ça compte vraiment ? C’est vrai que l’on peut se demander si l’âge des premières règles est vraiment important. D’un point de vue biologique, oui : des études ont montré qu’avoir ses règles plus jeune augmente le risque de cancer du sein et de maladies cardiovasculaires à l’avenir - bien que le risque reste faible. Du point de vue de la société, c’est plus compliqué. Pendant longtemps, on a considéré que les règles marquaient le passage de l’enfant à l’adulte, de la “petite fille” à la “femme”. Mais il est important de comprendre qu’il ne s’agit que d’un passage biologique, qui ne définit en aucun cas votre identité. Avoir ses règles ne fait pas de vous nécessairement une femme, cela peut avoir du sens pour certain·es mais aucun pour d’autres. En bref, une moyenne reste une moyenne et chaque personne a des perceptions différentes de son âge et de sa façon de vivre ! ! Les règles, on n’en veut pas (bon, à la limite dans nos culottes, mais ça on a pas le choix…) ! Découvre également nos protections naturelles certifiées 100% BIO et Bambou éco-responsable. ← Article précédent Article suivant →