5 points pour comprendre les douleurs de règles : Chochotte ? Normale ? Endométriose ?

Une des premières choses que l’on nous explique quand on a ses règles, c’est que ça va faire mal. Et bien sûr, que c’est normal, il ne faut pas s’inquiéter. Et puis après tout, si on a vraiment mal, c’est qu’on est un peu chochottes, non ? Ça n' a pas empêché les femmes de vivre depuis la nuit des temps, donc pourquoi ce serait le cas maintenant ?

Oui, sauf que ce n’est pas vrai. Les douleurs de règles ne sont pas normales, et elles ne sont pas non plus le fruit de votre imagination. On vous explique tout en 5 points hyper-clairs et précis. 

1. Non, la douleur n’est pas normale 

Initialement, les règles ne doivent pas faire atrooooocement mal. Alors oui, c’est pas un moment agréable à passer, c’est sûr, mais elles ne doivent en aucun cas vous pourrir la vie au quotidien. 

Enfait, la raison pour laquelle on pense aujourd’hui que la douleur est normale est historique et nous amène au tabou des règles. En effet, la vision du sang impure (notamment véhiculée par les trois grandes religions monothéistes et les sociétés patriarcales) se fonde sur l’idée que les femmes méritent leurs règles en raison du péché originel. Et en plus de ça, comme les femmes ont souvent (et sont encore parfois) considérées comme plus “faibles” que les hommes, on pensait que les douleurs de règles étaient une preuve de leur faiblesse.

2. Des douleurs de règles peuvent indiquer une endométriose 

Quand on parle de douleurs de règles intenses, on parle souvent d’endométriose. Mais alors, qu’est-ce que c’est ? Enfait, chez les personnes atteintes d’endométriose, une partie de l’endomètre (paroi utérine qui s’épaissit avant les règles et qui s’écoule s’il n’y a pas fécondation) ne va pas s’évacuer pendant les règles. Au contraire, certains tissus de l’endomètre vont migrer en dehors de la cavité utérine et se poser sur d’autres endroits comme la vessie, les ovaires, ou encore l’intestin. 

Le problème : lors des fluctuations hormonales, ce tissu va réagir ce qui va causer des lésions, et provoquer des douleurs intenses. 

3. Toutes les douleurs de règles n’indiquent pas une endométriose…

Bien que l’endométriose soit une maladie répandue qui touche au moins une femme sur 10 en France (Info-Endométriose, 2021), toutes les douleurs intenses de règles ne sont pas synonymes d’endométriose. En général, on considère que les personnes atteintes d’endométriose ont des douleurs pendant leurs règles, pendant l’ovulation, pendant et/ou après les rapports sexuels mais ils/elles peuvent également avoir des douleurs pelviennes, des douleurs pour uriner, ou encore des douleurs abdominales…


C’est parce que les symptômes sont très différents en fonction des personnes atteintes que l’endométriose reste mal diagnostiquée. Toutefois, il existe un bon indicateur (bien qu’il ne se substitue pas à un avis médical) : si vos douleurs ne passent pas avec la prise d’un anti-spasmodique ou d’un antalgique, alors il est possible que vous souffriez d’endométriose. De même, si vos douleurs pelviennes vous handicapent au quotidien, vous empêchent de faire certaines choses, n’hésitez pas à consulter.

4….mais il est nécessaire de toujours vérifier auprès d’un·e professionnel·le de la santé  

En cas de doute, on ne répètera jamais assez qu’il est important d’aller voir un·e médecin. Seul·e un·e professionnel·le pourra vous prescrire les examens permettant de diagnostiquer l’endométriose ou vous expliquer les raisons de vos douleurs (d’autres pathologies comme des fibromes ou des kystes peuvent causer de très fortes douleurs…)


Parce que tous les médecins ne sont pas toujours formé au diagnostic d’endométriose (bien que les choses changent !!), vous pouvez contacter une représentante de votre région de l'association Endofrance, qui vous indiquera les démarches et personnes à contacter près de chez vous. 


5. Il est possible de vivre avec l’endométriose 

Bien qu’il n’existe pas encore de traitements à ce jour (même si des associations comme Info-endometriose y travaillent), il existe des moyens pour vivre avec l’endométriose sans qu’elle ne soit handicapante au quotidien. Elles dépendent du profil de la personne atteinte, mais voici les plus courantes : la prise de pilule en continu (pour mettre le cycle en pause et atténuer la douleur), la prise de médicaments créant une ménopause artificielle, et enfin la solution chirurgicale.

Par ailleurs, pour mieux vivre au quotidien, plusieurs options de médecine dite « douce » existent comme la naturopathie, l’acupuncture, la sophrologie ou encore l’aromathérapie. Celles-ci permettent de mieux gérer les symptômes de la maladie et de faire du bien au corps, comme à la tête ! 

 

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